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Primaire à gauche: où sont les femmes?

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Primaire à gauche: où sont les femmes?

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Sur les 8 candidats à la primaire de la gauche, une seule est une femme. "Une anomalie", jure-t-on au PS.

D'une primaire à l'autre, chez les Républicains comme au PS, le scénario est le même: les candidatures féminines sont au point mort, ou presque. Si chez les Républicains Nathalie Kosciusko-Morizet a finalement réussi à se présenter, c'est, outre son travail, grâce aux appels à parrainages de certains de ses concurrents qui n'envisageaient pas une primaire sans candidature féminine. La députée s’est retrouvée seule candidate, et n'a pas manqué de le rappeler au cours de la campagne. De son côté, avec une seule candidate qui pourrait bientôt renoncer, la gauche qui s’apprête à voter les 22 et 29 janvier prochain, n'affiche pas meilleur bilan.

“Le monde politique est beaucoup plus masculin que féminin, et le principe du scrutin uninominal favorise les candidatures masculines”, constate Marie-Jo Zimmerman, responsable de la parité au sein du parti Les Républicains. “Et puis nous n’avons pas du tout la culture des primaires. Donc qu’il n’y ait qu’une seule femme candidate parmi les 28 députées du parti, cela ne me semble pas si ridicule”.

A gauche, la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann est pour l'instant la seule candidate. Et si elle affirme disposer des parrainages nécessaires pour se présenter, elle n'est pas certaine de vouloir le faire. "Il faut aller à l'essentiel, et donc il faut s'unir", a-t-elle déclaré sur RMC. Puis, posant un regard sur sa candidature: "Je n'étais pas en situation – pas la peine de se donner le melon – de rassembler toute la gauche du parti".

"En terme d'image, c'est ringard"

Chez les candidats, on regrette cette situation. "En terme d'image c'est ringard et regrettable de ne pas avoir de femme candidate", admet Alexis Bachelay, porte-parole du candidat Benoît Hamon.

"Mais il faut aussi leur demander pourquoi elles n'y vont pas! Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem, entre autres, pourraient tout à fait se présenter. Peut-être aussi qu'elles ne sont pas habitées par l'envie d'y aller. Il faut dire que ça représente un certain nombre de sacrifices, et d'ailleurs tous les hommes n'en ont pas envie non plus."

De son côté, Arnaud Montebourg, pour qui la présence des femmes“ change l’atmosphère” de la compétition, s’est contenté de souligner lundi sur Public Sénat: “nous avons eu deux femmes à la dernière primaire. Ni l’une ni l’autre ne l’ont emporté”.

Au PS, on a à cœur de rappeler les efforts déployés en faveur de la parité en politique : “On a renforcé les pénalités pour les partis retardataires, formé des binômes pour les départementales, et on apporte le plus gros contingent de femmes à l’Assemblée nationale”, rappelle la porte-parole du parti Corinne Narassiguin. “Et l’an prochain, on sera probablement le seul parti à respecter une parité parfaite aux législatives!”

Une explication très politique

Mais alors, comment expliquer l’absence de femmes candidates si le PS les valorise autant qu’il le prétend? L’explication serait politique, d’après Corinne Narassiguin. “Cette année est une anomalie. C’est vrai aussi que les chefs des grands courants politiques du parti sont tous des hommes…”, reconnaît-elle. Avant d’expliquer: “le chef du courant majoritaire a décidé d’y aller (comprendre: Manuel Valls), et il existe un impératif de rassemblement derrière lui. Les considérations politiques ont pris le dessus sur la question d’une ou plusieurs candidatures féminines”. Certaines candidates potentielles, comme Marisol Touraine ou Najat Vallaud-Belkacem, ont donc choisi de renoncer face à Manuel Valls au nom de cet “impératif”.

Des seconds rôles, en attendant 2022

Car outre les ministres qui ont choisi de se ranger derrière celui qui fut leur Premier ministre, le PS compte d’autres femmes en son giron. “Mais on ne peut pas leur demander de changer leurs ambitions politiques pour la primaire”, note Corinne Narassiguin. “Si Christiane Taubira choisit de ne pas y aller, c’est son choix. Anne Hidalgo se concentre sur Paris et voudra sûrement être réélue. Mais on en reparlera en 2022…”

En attendant, c’est la primaire de 2016 qui ne comptera aucune candidature féminine. Mais “ça ne va pas changer la qualité des débats, et les femmes vont s’engager derrière les candidats”, assure la porte-parole du PS. Il faudra donc se contenter de seconds rôles. En attendant peut-être un renouveau en 2022.

Lire l’article de BFM TV ici.

 

 

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Sur les 8 candidats à la primaire de la gauche, une seule est une femme. "Une anomalie", jure-t-on au PS.

D'une primaire à l'autre, chez les Républicains comme au PS, le scénario est le même: les candidatures féminines sont au point mort, ou presque. Si chez les Républicains Nathalie Kosciusko-Morizet a finalement réussi à se présenter, c'est, outre son travail, grâce aux appels à parrainages de certains de ses concurrents qui n'envisageaient pas une primaire sans candidature féminine. La députée s’est retrouvée seule candidate, et n'a pas manqué de le rappeler au cours de la campagne. De son côté, avec une seule candidate qui pourrait bientôt renoncer, la gauche qui s’apprête à voter les 22 et 29 janvier prochain, n'affiche pas meilleur bilan.

“Le monde politique est beaucoup plus masculin que féminin, et le principe du scrutin uninominal favorise les candidatures masculines”, constate Marie-Jo Zimmerman, responsable de la parité au sein du parti Les Républicains. “Et puis nous n’avons pas du tout la culture des primaires. Donc qu’il n’y ait qu’une seule femme candidate parmi les 28 députées du parti, cela ne me semble pas si ridicule”.

A gauche, la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann est pour l'instant la seule candidate. Et si elle affirme disposer des parrainages nécessaires pour se présenter, elle n'est pas certaine de vouloir le faire. "Il faut aller à l'essentiel, et donc il faut s'unir", a-t-elle déclaré sur RMC. Puis, posant un regard sur sa candidature: "Je n'étais pas en situation – pas la peine de se donner le melon – de rassembler toute la gauche du parti".

"En terme d'image, c'est ringard"

Chez les candidats, on regrette cette situation. "En terme d'image c'est ringard et regrettable de ne pas avoir de femme candidate", admet Alexis Bachelay, porte-parole du candidat Benoît Hamon.

"Mais il faut aussi leur demander pourquoi elles n'y vont pas! Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem, entre autres, pourraient tout à fait se présenter. Peut-être aussi qu'elles ne sont pas habitées par l'envie d'y aller. Il faut dire que ça représente un certain nombre de sacrifices, et d'ailleurs tous les hommes n'en ont pas envie non plus."

De son côté, Arnaud Montebourg, pour qui la présence des femmes“ change l’atmosphère” de la compétition, s’est contenté de souligner lundi sur Public Sénat: “nous avons eu deux femmes à la dernière primaire. Ni l’une ni l’autre ne l’ont emporté”.

Au PS, on a à cœur de rappeler les efforts déployés en faveur de la parité en politique : “On a renforcé les pénalités pour les partis retardataires, formé des binômes pour les départementales, et on apporte le plus gros contingent de femmes à l’Assemblée nationale”, rappelle la porte-parole du parti Corinne Narassiguin. “Et l’an prochain, on sera probablement le seul parti à respecter une parité parfaite aux législatives!”

Une explication très politique

Mais alors, comment expliquer l’absence de femmes candidates si le PS les valorise autant qu’il le prétend? L’explication serait politique, d’après Corinne Narassiguin. “Cette année est une anomalie. C’est vrai aussi que les chefs des grands courants politiques du parti sont tous des hommes…”, reconnaît-elle. Avant d’expliquer: “le chef du courant majoritaire a décidé d’y aller (comprendre: Manuel Valls), et il existe un impératif de rassemblement derrière lui. Les considérations politiques ont pris le dessus sur la question d’une ou plusieurs candidatures féminines”. Certaines candidates potentielles, comme Marisol Touraine ou Najat Vallaud-Belkacem, ont donc choisi de renoncer face à Manuel Valls au nom de cet “impératif”.

Des seconds rôles, en attendant 2022

Car outre les ministres qui ont choisi de se ranger derrière celui qui fut leur Premier ministre, le PS compte d’autres femmes en son giron. “Mais on ne peut pas leur demander de changer leurs ambitions politiques pour la primaire”, note Corinne Narassiguin. “Si Christiane Taubira choisit de ne pas y aller, c’est son choix. Anne Hidalgo se concentre sur Paris et voudra sûrement être réélue. Mais on en reparlera en 2022…”

En attendant, c’est la primaire de 2016 qui ne comptera aucune candidature féminine. Mais “ça ne va pas changer la qualité des débats, et les femmes vont s’engager derrière les candidats”, assure la porte-parole du PS. Il faudra donc se contenter de seconds rôles. En attendant peut-être un renouveau en 2022.

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